Denis Pageau – Récipiendaire du prix Honoraires à vie 2015
Denis Pageau est né dans la ville de Québec. Il a fait ses études en bio-agronomie à l’Université Laval où il a obtenu son baccalauréat en 1983. Il a poursuivi ses études à la maîtrise en biologie végétale spécialisation en malherbologie toujours à l’Université Laval où il a obtenu son diplôme en 1986. Tout de suite après l’obtention de son diplôme, Denis a débuté sa carrière de chercheur en gestion des cultures à Agriculture et Agro-alimentaire Canada à la ferme de recherche de Normandin (région du Saguenay-Lac-St-Jean). Il a pris une année sabbatique d’AAC pour aller travailler en Afrique en 1989-1990. Il occupait alors un poste au Zaïre (République Démocratique du Congo) où il a pu collaborer avec les Zaïrois à mettre en place de petites stations de recherches agricoles dans la région du Kivu.
Au cours des dernières années à AAC, Denis a travaillé sur de nombreux aspects de la production céréalière et d’oléoprotéagineux. Il a été le premier à évaluer la résistance à l’ergot des cultivars d’orge et de blé. Surtout, il a pu mettre en évidence que les carences en bore dans les sols étaient à l’origine des forts taux d’infestation par l’ergot chez l’orge. Avant ses travaux, les contenus en bore dans les sols du Québec n’étaient à peu près pas évalués. Il a démontré que les sols de certaines régions du Québec avaient de très faibles contenus en bore et qu’une fertilisation en bore pouvait être essentielle pour certaines cultures.
Denis a été le premier scientifique à s’être intéressé au développement de la culture du canola sous les conditions climatiques du Québec. Bien que la culture du canola soit très bien implantée dans l’Ouest canadien, il en était autrement dans l’Est du pays. Ses travaux ont permis d’introduire cette culture dans le paysage agricole québécois au début des années 1990. Le canola est maintenant cultivé dans de nombreuses régions agricoles du Québec.
Il a également étudié plusieurs aspects de la régie de culture des céréales et comment certaines pratiques culturales pouvaient avoir un impact sur le contenu en toxine chez les céréales. Il collabore également avec les améliorateurs dans le but d’identifier les cultivars de céréales les mieux adaptés aux conditions climatiques des régions périphériques du Québec.
Aujourd’hui, après 29 ans de service à AAC, Denis poursuit ses recherches sur des sujets qui continuent à le motiver. Il travaille maintenant sur les problèmes d’insectes et de maladie du canola principalement la hernie des crucifères. Il poursuit également des collaborations avec des chercheurs d’un peu partout au Canada.