Dr. Richard Martin – Récipiendaire du prix Honoraires à vie 2017

Richard Martin est né à Winnipeg, mais a grandi à Ottawa où il a obtenu un diplôme en sciences de l’Université Carleton en 1973. Il a ensuite poursuivi ses études à l’Université de Guelph, et a obtenu un B. Sc. en agriculture ainsi qu’une M. Sc. et un Ph. D. en phytopathologie. Ses recherches ont porté sur la bioactivité et la translocation systémique d’un nouveau fongicide.

Dès l’obtention de son diplôme, il a commencé à travailler au Centre de recherche de Charlottetown d’Agriculture et Agroalimentaire Canada à l’Î.-P.-É. en tant que chercheur scientifique dans le domaine des maladies des céréales, en particulier sur les agents pathogènes s’attaquant à l’orge. Il a poursuivi son travail au centre pendant 35 ans avant de prendre sa retraite en 2015, puis a travaillé à temps partiel une année de plus pour que ses programmes ne soient pas interrompus en attendant que des remplaçants soient engagés.

Bien que ses études initiales portaient sur l’orge, Richard a ajouté en cours de route des programmes de pathologie pour le blé, l’avoine, le soya et d’autres plantes de grande culture. Il a collaboré étroitement avec les sélectionneurs de céréales d’AAC à la création et au lancement de nombreux cultivars pour l’Est du Canada dotés d’une production, qualité et résistance aux maladies améliorées.

Suite au décès d’un important sélectionneur de blé de Charlottetown, il a assumé la responsabilité du programme et a introduit plusieurs variétés de blé de qualité meunière dotés d’une résistance accrue à la fusariose de l’épi du blé (FEB). La FEB a été le principal pathogène d’intérêt pour Richard et il s’est attaqué à divers aspects de la maladie, notamment l’incidence de la gestion sur la maladie, des stratégies éventuelles de lutte à l’aide de fongicides et la résistance.

Il s’est d’abord et avant tout concentré sur la résistance à la FEB et outre la sélection de cultivars résistants, il a dirigé une des pépinières de pathologie au Canada où le germoplasme a été évalué pour sa résistance à la FEB. Tant la première génération que les lignes avancées provenant des programmes de sélection de l’Est et de l’Ouest ont été évaluées à l’Î.-P.É., à la fois pour les symptômes visuels et la résistance à la mycotoxine (DON).

Bien que la plupart de ses efforts aient porté sur les céréales, il a également étudié d’autres plantes de grande culture, notamment le canola et le maïs, et il a été le copromoteur d’une nouvelle variété de trèfle rouge choisie pour sa résistance améliorée à la pourriture des racines.

Son principal objectif était de faire des recherches qui bénéficiaient directement à l’agriculture, mais il a également joué un rôle actif en gestion, notamment : chef du programme de cultures fourragères au centre, gestion du budget et du personnel, opinions sur l’orientation des programmes au niveau local, régional et national, et mentorat de nouveaux scientifiques.

Il a participé activement à de nombreux comités régionaux et nationaux, entre autres le Comité d’enregistrement des céréales de l’Atlantique et le Comité de développement des grains des Prairies. Il a été président de la Société canadienne de phytopathologie (en 2003 et 2004).

Sur un plan plus personnel, Richard a été actif au sein du Club Rotary de Charlottetown (président en 2000), il est un aîné de son église, il aime la menuiserie et il est un grand amateur de voile. Il attribue son succès à son épouse Joy, grâce à son soutien continu et à ses encouragements. Bien qu’il ait maintenant pris sa retraite d’AAC, Richard continue d’appuyer l’agriculture de bien d’autres façons, notamment à titre de conseiller scientifique auprès du Conseil des grains de l’Atlantique, une organisation dirigée par les producteurs.