Sylvie Rioux – Récipiendaire du prix Honoraires à vie 2015

SRioux_photo de famille-2014Sylvie est née dans une ferme laitière à Tingwick, Québec, une petite localité située entre Victoriaville et Asbestos. Après avoir complété ses études collégiales à Victoriaville (1979), elle s’inscrit au baccalauréat en bio-agronomie à l’Université Laval à Québec. Quatre ans plus tard, alors agronome, elle décide de poursuivre à la maîtrise en biologie végétale dans cette même université dans le domaine de la phytogénétique, puis continue au doctorat en phytopathologie-phytogénétique et obtient son diplôme en 1992. Elle a occupé diverses fonctions dans le milieu de la recherche dont celles de chercheuse en phytopathologie des céréales au Centre de recherche d’Agriculture et Agroalimentaire Canada à Québec (Sainte-Foy) et d’attachée de recherche à l’Université Laval avant d’être embauchée par le Centre de recherche sur les grains (CÉROM) en juillet 1998. C’est à titre de chercheuse en pathologie des grains qu’elle a joint les rangs de cette organisation alors nouvellement fondée qui a comme mission de faire de la recherche d’intérêt public pour l’avancement du secteur de la production de grains. Bien que le CÉROM soit situé à Saint-Mathieu-de-Beloeil en Montérégie, son laboratoire de phytopathologie est localisé au Complexe scientifique dans le Parc technologique du Québec métropolitain.

Sylvie et Emilie Lennox 1991Depuis son arrivée au CÉROM, Sylvie est responsable de la pépinière « fusariose » où elle évalue, sous inoculation artificielle, des lignées/cultivars de céréales pour en déterminer le degré de sensibilité à cette maladie qui représente un défi constant en production céréalière. Ces travaux sont en appui aux efforts déployés par les chercheurs québécois et canadiens, tant du secteur public que privé, qui visent à développer et à offrir aux céréaliculteurs des cultivars de céréales plus résistants à la fusariose. L’information sur le degré de sensibilité des cultivars est également disponible auprès des producteurs via le guide du Réseau grandes cultures du Québec (RGCQ). Elle a aussi développé une méthode d’inoculation artificielle au champ afin d’évaluer la sensibilité des lignées/cultivars de soya à la pourriture à sclérotes (Sclerotinia sclerotiorum). Cette méthode, devenue une référence, est encore utilisée aujourd’hui par le RGCQ pour générer les données qui permettent d’attribuer aux cultivars de soya et de canola une cote de sensibilité à cette maladie d’importance.

D’autres travaux de recherche dans lesquels Sylvie s’implique ou s’est impliquée portent sur l’impact de pratiques culturales (rotation, travail de sol, cultures intercalaires, application d’herbicides, application de fongicides, traitements de semences) sur l’incidence des maladies des espèces de grandes cultures (céréales, plantes oléoprotéagineuses, maïs). Elle a aussi participé à des travaux d’évaluation et de validation de modèles prévisionnels de développement de la fusariose de l’épi chez le blé et l’orge. Chaque été et ce, depuis maintenant 20 ans, elle visite les essais céréales du RGCQ afin d’y noter les maladies foliaires. Ce travail qu’elle affectionne particulièrement lui permet de prendre le pouls des différentes régions du Québec et de rencontrer les gens qui y travaillent et qui sont devenus au fil des ans des amis.

Épouse et mère de trois enfants, Sylvie aime bien passer du temps en famille ou entre amis autour d’une bonne table. Elle aime les voyages, les spectacles de musique, les randonnées pédestres, le jardinage et la lecture.